Pour simplifier la compréhension de ce rapport très technique, Le Monde propose un article reprenant les points majeurs.
Le dernier rapport du GIEC publié cette année – 2021 – est consultable sur le site officiel : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/
Gueule d’Atmosphère
Article publié sur Le Monde par Huet
Le rapport du GIEC en 18 graphiques
Plus précis. Plus alarmant. Plus fiable. Plus pédagogique. Le groupe-1 du GIEC vient de publier son rapport dans le cadre de la préparation du 6ème rapport de ce Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Le premier fut publié en 1990. Il servit de base scientifique à l’élaboration de la Convention Climat de l’ONU, signée à Rio de Janeiro en 1992.
Le GIEC se divise en trois groupes de travail. Le premier s’occupe de la physique du climat – comment il fut, est et sera dans le futur en fonction des différents scénarios possibles d’émissions de gaz à effet de serre par l’Humanité. Le second analyse les conséquences de ce changement climatique sur les écosystèmes naturels et agricoles et sur les sociétés humaines ainsi que sur les adaptations possibles de ces dernières à ces menaces. Le troisième s’interroge sur les politiques à conduire pour diminuer ces menaces en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.
Les groupes 2 et 3 doivent approuver leurs rapports en février et mars 2022. Le rapport de synthèse est prévu pour fin septembre 2022.
Cette note présente le résumé pour décideurs du groupe 1 et son document « réponses aux questions fréquentes » (FAQ en anglais) à travers une sélection de graphiques rapidement commentés. Elle ne porte donc que sur la physique du climat.
1. Ce que l’on savait en 1990, ce que l’on sait en 2021

2. Comment le climat évolue t-il ?
Les températures :

Les signes du changement climatique :

Les vagues de chaleur se multiplient

La banquise arctique se rétrécit

3. La cause du changement

La preuve de la cause anthropique du réchauffement

4. Les climats futurs possibles
Le rapport focalise son résumé sur trois futurs possibles. Un premier où le réchauffement est limité à 1,5°C, un second où il monte à 2°C, un troisième où il grimpe jusqu’à 4°C. Cette présentation pédagogique ne doit pas induire en erreur : ces trois scénarios ne sont pas du tout équiprobables. Le premier supposerait une diminution drastique des émissions mondiales dès aujourd’hui à un rythme très élevé. Sa probabilité économique, sociale et politique est nulle. Le second suppose l’engagement de politiques très sévères de restriction de l’usage des énergies fossiles et de nombreux autres éléments d’une politique climatique efficace. Sa probabilité est faible, mais si ces politiques étaient engagées dans les 10 ans qui viennent au plan mondial, ce scénario ne peut être écarté. Le troisième correspond… à la trajectoire historique des émissions des gaz à effet de serre depuis 1992, l’année de Convention Climat de l’ONU. Autrement dit, pour le réaliser, il suffit de continuer comme aujourd’hui.
Les cartes des températures de ces trois simulations (les cartes montrent des moyennes de l’ensemble des simulations réalisées par les équipes scientifiques) :
Echelle des températures



Et voici les simulations pour les précipitations selon les trois cas

Les moyennes de températures ou de précipitations vont changer, mais les fréquences et intensités des épisodes météo ou climatiques extrêmes également.

Ainsi, les zones qui risquent le plus d’être affectées par des sécheresses sont très inégalement distribuées à la surface de la Terre

Des vagues de chaleurs beaucoup plus fréquentes et intenses

Le niveau marin futur

L’acidification des océans

Et le Gulf Stream ?

5. Le budget carbone de l’Humanité

Les auteurs du résumé pour décideurs :

Origine des graphiques tirés de la FAQ :
IPCC, 2021: Frequently Asked questions. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S. L. Connors, C. Péan, S. Berger, N.
Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M. I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T. K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu and B. Zhou (eds.)]. In Press.